Les nichées "sauvages" et leurs conséquences ....
Actualité publiée le 05/01/2018
De temps à autre, une nichée de Pinscher Moyen - Allemand parait pour vente sur Le Bon Coin et les éleveurs y retrouvent parmi les parents, un mâle ou une femelle venant de leur élevage. Le prix des chiots n'est pas beaucoup moins cher … mais ceci à pour conséquence première une concurrence déloyale, cassant de plus tout le travail des éleveurs qui sélectionnent des lignées pour produire les meilleurs chiens. L'unique objectif d'un particulier qui fait saillir est de "gagner du fric" tout en récupérant sa mise de fond sur l'achat d'un animal et la plupart du temps (sûr de ses ventes car chien rare) il ne fera même pas l'effort de le faire confirmer. Désormais un n° SIRET est obligatoire, mais cela n'en fait pas un professionnel, il reste un tricheur sans foi - ni loi, dès lors où il n'a acheté à l'origine qu'un chien de compagnie.
- Conséquence : les éleveurs qui plient sous les charges ferment boutique petit à petit ....... En poursuivant votre lecture, vous découvrirez la vie et le mental d'un véritable éleveur ………….
(texte d'un auteur-éleveur anonyme)
Afin que ceux qui pensent que le "job" est facile puissent enfin ouvrir les yeux. La plupart des gens croient que nous élevons des animaux pour nous faire de l'argent sur leur dos et ne voient que la base : nous mettons les femelles au mâle et nous engrangeons l'argent.
La réalité - notre réalité - est tout autre. De nombreuses personnes viennent frapper à notre porte pour devenir éleveurs à leur tour. Elles veulent connaître la merveilleuse aventure des naissances. À celles-là, nous répondrons par le cultisme réplique de Gand Alf : « Fuyez, pauvres fous ! ». Il est temps d'abroger les mythes, d'éclairer les tabous. L'élevage, c'est la merveilleuse aventure des naissances, mais pas seulement.
À certaines périodes, l'éleveur a renoncé à dormir dans un lit : il dort par terre, aux côtés d'un animal malade ou d'une mère sur le point d'accoucher ... s'il dort.
- L'éleveur doit se trouver un emploi qui finance sa passion et lui laisse assez de temps libre pour jouer les nounous, mais son véritable travail commence au retour à la maison, lorsqu'il faut s'occuper des animaux.
- L'éleveur dépense sans compter pour leur bien-être.
- L'éleveur se prive souvent pour subvenir aux besoins de ses animaux avant de subvenir aux siens.
- L'éleveur n'est pas un vendeur. C'est une mère, un père. Ne lui demandez pas de vous considérer comme un roi : les rois chez lui, ce sont ses animaux, et vous n'êtes pas son client, vous êtes la future mère ou le futur père de ses petits.
- L'éleveur n'a une vie sociale qu'à certaines périodes, lorsque les bébés ont grandi, lorsque les animaux ne sont pas malades, lorsque...
S'il finit par avoir une vie sociale, l'éleveur se décommande souvent pour une urgence, écourte ses vacances ou limite la durée de ses sorties au strict nécessaire sous le même et unique prétexte : « J'ai des animaux, il faut que je rentre ».
- L'éleveur estime que son temps libre sert à s'occuper de ses animaux, tout le reste est une corvée. D'ailleurs, quand on lui fait remarquer qu'il faudrait prendre un peu de temps pour lui, il répond invariablement que s'occuper de ses animaux, C'EST du temps pour lui.
- L'éleveur parle de ses animaux avec tant de passion qu'il est intarissable sur le sujet, au point que vous avez l'impression qu'il n'a que ça dans sa vie.
- L'éleveur parle à ses animaux comme s'ils le comprenaient (et c'est le cas ... vous en doutiez ?).
- L'éleveur étudie durant toute sa vie pour améliorer sa race, mais aussi pour comprendre intégralement le fonctionnement de ces êtres mystérieux : génétique, santé, alimentation, reproduction, tout y passera.
- Il met tout son cœur, son temps, son cerveau et ses finances au service de son élevage.
- L'éleveur est un être à part, qui n'a pas une vie normale aux yeux des autres (si vous en doutez encore, relisez ...).
- L'éleveur fait des sacrifices quotidiens, durant tout les mois, de toute l'année, de toute sa vie...
- Il supporte quotidiennement l'ignorance des gens qui ne comprennent pas sa passion ou ne la partagent pas et se fait un devoir d'éduquer. Parfois même parmi ses proches.
- Il supporte les aprioris de ceux qui croient qu'il fait beaucoup d'argent, alors qu'il est continuellement dans le rouge.
- L'éleveur aura refusé jusqu'à cinquante candidatures d'adoptants avant de laisser partir un seul bébé. Il préfère garder son bébé à la maison que de le laisser partir dans une mauvaise famille.
- L'éleveur supporte quotidiennement la bêtise des gens qui rabaissent, critiquent ou font n'importe quoi avec sa race.
- L'éleveur n'a à cœur que le bien-être de ses animaux.
- L'éleveur se fait traîner dans la boue continuellement par d'autres éleveurs qui le jalousent ou n'aiment pas sa façon de voir les choses. À ce titre, il se fera plus d'ennemis qu'il ne comptera de victoires dans sa vie.
- Il doit se plier à des règles strictes d'hygiène, de finance, de morale qu'il est souvent le seul à s'imposer.
- Il doit rendre des comptes, à ses amis, à sa famille, aux autres éleveurs...
- L'éleveur passe plus de temps chez le vétérinaire pour un animal que chez le médecin pour lui-même.
- L'éleveur s'inquiète du moindre éternuement, de la moindre paupière close, vérifie trois-cents fois par jour l'état d'une femelle à la veille d'accoucher et dix mille fois comment vont des bébés nouveau-nés.
- Il pleure de joie le jour où naît un héritier ou une héritière tant attendu(e) ... Mais il pleure aussi les nichées qui périssent sans qu'il ne puisse rien y faire. Lorsqu'un petit meurt, il vérifiera le bien-être du reste de la nichée deux fois plus souvent que d'habitude (c'est-à-dire vingt mille fois par jour).
- L'éleveur pleure les mères qui décèdent à l'accouchement, les retraités qui se cachent pour mourir, les animaux discrets comme ceux qui lui ont tout donné ... Mais il se relève et recommence.
Mais, plus important que tout : l'éleveur a choisi cela en son âme et conscience. Il n'échangerait donc sa vie contre celle d'aucun autre et est très heureux ainsi. Tout ce qui lui importe, c'est de partager avec quelques rares élus l'Amour qu'il porte à ses animaux. Il sollicitera des nouvelles et sera heureux de prodiguer ses conseils, la vie durant.
Parce qu'ils lui ont tant appris, il s'efforcera de vous offrir un compagnon inestimable. L'éleveur s'attend toujours à ce que votre nouveau compagnon change votre vie comme des générations d'animaux ont changé la sienne avant "la vôtre " ...
- Conséquence : les éleveurs qui plient sous les charges ferment boutique petit à petit ....... En poursuivant votre lecture, vous découvrirez la vie et le mental d'un véritable éleveur ………….
(texte d'un auteur-éleveur anonyme)
Afin que ceux qui pensent que le "job" est facile puissent enfin ouvrir les yeux. La plupart des gens croient que nous élevons des animaux pour nous faire de l'argent sur leur dos et ne voient que la base : nous mettons les femelles au mâle et nous engrangeons l'argent.
La réalité - notre réalité - est tout autre. De nombreuses personnes viennent frapper à notre porte pour devenir éleveurs à leur tour. Elles veulent connaître la merveilleuse aventure des naissances. À celles-là, nous répondrons par le cultisme réplique de Gand Alf : « Fuyez, pauvres fous ! ». Il est temps d'abroger les mythes, d'éclairer les tabous. L'élevage, c'est la merveilleuse aventure des naissances, mais pas seulement.
À certaines périodes, l'éleveur a renoncé à dormir dans un lit : il dort par terre, aux côtés d'un animal malade ou d'une mère sur le point d'accoucher ... s'il dort.
- L'éleveur doit se trouver un emploi qui finance sa passion et lui laisse assez de temps libre pour jouer les nounous, mais son véritable travail commence au retour à la maison, lorsqu'il faut s'occuper des animaux.
- L'éleveur dépense sans compter pour leur bien-être.
- L'éleveur se prive souvent pour subvenir aux besoins de ses animaux avant de subvenir aux siens.
- L'éleveur n'est pas un vendeur. C'est une mère, un père. Ne lui demandez pas de vous considérer comme un roi : les rois chez lui, ce sont ses animaux, et vous n'êtes pas son client, vous êtes la future mère ou le futur père de ses petits.
- L'éleveur n'a une vie sociale qu'à certaines périodes, lorsque les bébés ont grandi, lorsque les animaux ne sont pas malades, lorsque...
S'il finit par avoir une vie sociale, l'éleveur se décommande souvent pour une urgence, écourte ses vacances ou limite la durée de ses sorties au strict nécessaire sous le même et unique prétexte : « J'ai des animaux, il faut que je rentre ».
- L'éleveur estime que son temps libre sert à s'occuper de ses animaux, tout le reste est une corvée. D'ailleurs, quand on lui fait remarquer qu'il faudrait prendre un peu de temps pour lui, il répond invariablement que s'occuper de ses animaux, C'EST du temps pour lui.
- L'éleveur parle de ses animaux avec tant de passion qu'il est intarissable sur le sujet, au point que vous avez l'impression qu'il n'a que ça dans sa vie.
- L'éleveur parle à ses animaux comme s'ils le comprenaient (et c'est le cas ... vous en doutiez ?).
- L'éleveur étudie durant toute sa vie pour améliorer sa race, mais aussi pour comprendre intégralement le fonctionnement de ces êtres mystérieux : génétique, santé, alimentation, reproduction, tout y passera.
- Il met tout son cœur, son temps, son cerveau et ses finances au service de son élevage.
- L'éleveur est un être à part, qui n'a pas une vie normale aux yeux des autres (si vous en doutez encore, relisez ...).
- L'éleveur fait des sacrifices quotidiens, durant tout les mois, de toute l'année, de toute sa vie...
- Il supporte quotidiennement l'ignorance des gens qui ne comprennent pas sa passion ou ne la partagent pas et se fait un devoir d'éduquer. Parfois même parmi ses proches.
- Il supporte les aprioris de ceux qui croient qu'il fait beaucoup d'argent, alors qu'il est continuellement dans le rouge.
- L'éleveur aura refusé jusqu'à cinquante candidatures d'adoptants avant de laisser partir un seul bébé. Il préfère garder son bébé à la maison que de le laisser partir dans une mauvaise famille.
- L'éleveur supporte quotidiennement la bêtise des gens qui rabaissent, critiquent ou font n'importe quoi avec sa race.
- L'éleveur n'a à cœur que le bien-être de ses animaux.
- L'éleveur se fait traîner dans la boue continuellement par d'autres éleveurs qui le jalousent ou n'aiment pas sa façon de voir les choses. À ce titre, il se fera plus d'ennemis qu'il ne comptera de victoires dans sa vie.
- Il doit se plier à des règles strictes d'hygiène, de finance, de morale qu'il est souvent le seul à s'imposer.
- Il doit rendre des comptes, à ses amis, à sa famille, aux autres éleveurs...
- L'éleveur passe plus de temps chez le vétérinaire pour un animal que chez le médecin pour lui-même.
- L'éleveur s'inquiète du moindre éternuement, de la moindre paupière close, vérifie trois-cents fois par jour l'état d'une femelle à la veille d'accoucher et dix mille fois comment vont des bébés nouveau-nés.
- Il pleure de joie le jour où naît un héritier ou une héritière tant attendu(e) ... Mais il pleure aussi les nichées qui périssent sans qu'il ne puisse rien y faire. Lorsqu'un petit meurt, il vérifiera le bien-être du reste de la nichée deux fois plus souvent que d'habitude (c'est-à-dire vingt mille fois par jour).
- L'éleveur pleure les mères qui décèdent à l'accouchement, les retraités qui se cachent pour mourir, les animaux discrets comme ceux qui lui ont tout donné ... Mais il se relève et recommence.
Mais, plus important que tout : l'éleveur a choisi cela en son âme et conscience. Il n'échangerait donc sa vie contre celle d'aucun autre et est très heureux ainsi. Tout ce qui lui importe, c'est de partager avec quelques rares élus l'Amour qu'il porte à ses animaux. Il sollicitera des nouvelles et sera heureux de prodiguer ses conseils, la vie durant.
Parce qu'ils lui ont tant appris, il s'efforcera de vous offrir un compagnon inestimable. L'éleveur s'attend toujours à ce que votre nouveau compagnon change votre vie comme des générations d'animaux ont changé la sienne avant "la vôtre " ...